Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Aventures de série B au coeur de la critique de films perdue

28 février 2012

Lord Of War


lord_of_war

Lord of War est un de ces films qui nous propose une vision désabusée - et 
malheureusement réelle - de ce monde. Les rapports entre êtres humains ne sont pas 
plus évolués qu'entre les animaux; le monde est une jungle. Mais ce film est aussi plus 
que ça. Etude de la nature humaine, de ce qu'est l'éthique, le bien ou le mal : ou est la 
protection quand les pays de l'ONU vendent plus de mort que tous les trafiquants 
d'armes réunis? 


lord-of-war_5

lord-of-war

lordofwar1

G26491447204718

Critique sombre sur la société se situant d'abord au milieu de la guerre froide, ce film joue cartes
sur tables dès la séquence d'introduction, ou l'anti-héros, Yuri - Nicolas Cage, debout
sur un sol recouvert de balles, nous explique d'un ton calme, presque cynique, léger
sourire aux lèvres: "On estime qu'il y a environ 1 homme sur 12 qui possède une arme
sur la planète. La seule question c'est - comment armer les 11 autres?". Surréaliste,
mais tellement vrai. Dans un monde capitalisme, ou règnent les arrivistes (Youri en est
l'exemple flagrant), le but est bien sûr de générer du profit, au-dessus de toute valeur
morale.

On pourra se demander si Yuri est humain. Bien sûr, il a l'amour de sa vie, Ava,
aimée depuis son enfance, et qui aime reste humain, n'est-ce pas. Mais "on sait tous
comment se termine une relation basée sur le mensonge". Ava, par ailleurs, préfère
longtemps se voiler la face plutôt que de savoir ce que fait réellement son mari.
Adopter un train de vie quotidien, vivre dans un succédané de vie parfaite, tout celà est
bien plus rassurant. Mais finalement, elle reste humaine; une fois bel et bien confrontée
à la vérité, elle ne peut que réagir. Malgré tout, certains hommes ont une éthique.

Tout est déjà clair et tracé dans la mentalité de Yuri. Les règles du monde sont définies, il
faut s'adapter pour survivre, être calculateur aussi, ça aide. Il ne sera perdu, réelement
perdu, que lorsque toutes ses relations - sa famille le renie, sa femme le quitte - partent
en fumée. Le spectateur, se plaçant à la fois de son côté, mais aussi du côté de sa
némesis, incarné par Ethan Hawke, cherchant sans cesse à le coincer, ne peut
s'attendre qu'à une chose: qu'il devienne humain pour de bon. Mais bien vite, notre cher
trafiquant glacial se remet sur pied - et les affaires continuent. Le pire? C'est que l'on en
est même pas déçu. Car il a bien su nous mettre dans sa poche, ce Yuri. Après tout,
tel Valmont, il pourrait presque dire: "ce n'est pas ma faute". Peut-on le blâmer de se
mettre à contribution du meurtre et du massacre, alors qu'il n'en est pas responsable?

Ainsi, l'ultime conclusion résume tout à fait cet étrange sentiment contradictoire ressenti
durant tout le film; c'est le monde qui n'est que contradiction.

 


Voilà, c'est ma première critique postée ici! Je ne suis pas très à l'aise sur ce genre de films, bien que je les adore, car j'ai toujours l'impression de ne pas en savoir assez sur le sujet pour me permettre une simple approche du message donné. Quoi qu'il en soit, dites-moi s'il y a des points sur lesquels vous n'êtes pas d'accord, ça me permetterait réellement d'enrichir mon pauvre sens critique!

Publicité
Publicité
Aventures de série B au coeur de la critique de films perdue
  • Petites critiques rapides sur des films vus, il y a parfois longtemps. [Je ne garantis rien, et il peut m'arriver de mal interpréter le message d'un film (je place cette erreur sur le compte de mon inexpérience).]
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Visiteurs
Depuis la création 1 746
Publicité